jeudi 25 décembre 2008

Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre d'années

les médias du monde entier n’ont jamais cessé de nous narguer avec des vidéos et reportages faits avec des mômes qu’il qualifient de prodiges, de la guitare aux échecs en passant par le piano et les mathématiques, on en a vu de toutes les couleurs.
Mais aujourd’hui, le Maroc a eu sa délivrance, il vient de trouver le génie tant escompté, le saint graal que l’on cherchait tous. Il d’appelle Achraf BELRHAZI, l’enfant qui fera oublier au monde entier William JAMES SIDIS, ci-dessus vous trouverez un petit extrait de ce que peut accomplir cet enfant, n’en soyez pas étonnés, dites seulement : « tbark Allah ».

lundi 24 novembre 2008

un peu de machisme n'a jamais fait de mal


Récemment, j’avais lu un article sur Telquel, qui parlait de la soi disant toile des grandes familles marocaines qui contrôlent et monopolisent le pouvoir dans le pays.
Grosso modo on accuse des familles, telles que les ELFASSI, BENNANI, BENHIMA, BENSOUDA BENJELLOUN, GUESSOUS, BENMOUSSA, GHELLAB, DIOUR… etc., de gros complot pour garder le pouvoir rien qu’entre leurs main à eux seuls.
Je me suis demandé si ce n’est pas Mr Ahmed Réda BENCHEMSI qui délire encore un peu comme à son habitude. Alors après avoir fait la bourde d’affirmer que les discours de Sa Majesté ne sont qu’ « une dialectique qui n’est pas exempte d’hypocrisie et de faux semblants », avoir soutenu l’homosexualité ou bien affirmé avec aplomb qu’un mendiant touche en moyenne 7800dh par mois. Il se tourne là pour jouer la carte du raciste contre les pauvres fassis(même si il en fait partie à l’origine).
Moi personnellement, je pense que tous ces problèmes de communautarisme, qui disent que les Fassis ont le pouvoir politique, que les Rifains sont les plus riches, que les Soussis sont ceux qui montent en force… je pense tous ces déclarations et idées ne sont là que pour nous distraire du vrai problème qu’il y a dans ce pays, du vrai fléau qui nous ravage et qui est : LA FEMME.
Non mais sérieux, on les voit partout ces temps-ci, partout dans la rue, au boulot, à la télé, dans les administrations et même dans le gouvernement, on cernés par les bonnes femmes.
Non mais les femmes !! C’est la plus grosse erreur qu’à fait la nature de toute l’existence. « Ça parle mal, ça pense bête, ça mange mal, ça s’habille mal. Leur spécialité est l’entravement du développement de notre pays, et elles foutent Le bordel partout où elles vont ».
Ça parle mal : je suis sûr que vous avez déjà remarqué que lorsqu’une femme parle, que ce soit aux médias, dans le parlement ou bien rien que dans un quelconque débat, il faut toujours qu’elle ait à coté d’elle un homme pour la soutenir et lui souffler de temps en temps les mots justes à sortir. Ou bien pire, elles ne peuvent jamais aligner deux bonnes phrases de suite en improvisant, elles sont toujours accompagnées d’un bout de papier dans lequel, un homme(naturellement) encore avait déjà marqué tout ce qu’elle devraient dire, et même en lisant, elles font de sacrées fautes d’orthographe dans leurs lectures.
Ça pense bête : Vous n’avez pas remarqué les mecs le genre de questions que nous posent les filles. Des questions du genre : « chéri est ce que je ne t’ai pas manqué depuis hier ? ». Et ben tu te réponds à toi-même, depuis hier ça se passe de tout commentaire
Y a aussi le fameux : « chéri pourquoi est ce que tu ne me dis pas assez souvent que tu m’aime ?». Euh… et si on n’en a pas envie, vous n’allez pas nous y contraindre non ?
Ça mange mal : Et là ce ne sont même pas les femmes qui me démentiront, une femme dès qu’elle mange de façon normal rien que pendant une semaine, on voit le ventre, les hanches ainsi que le cul qui grossit d’une façon pour le moins baroque. Alors pour pouvoir garder la forme, elles sont contraintes toujours à suivre un régime alimentaire strict sinon elles vont droit vers l’obésité.
Ça s’habille mal : Là encore elles n’auront rien à dire, ni à nous reprocher, car nous les hommes on a beau à avoir de défauts mais on ne déconne pas avec le style. La génération techtonik tu dis ? Je parle des vrais hommes moi. Non mais vous voyez un peu le style des filles, on peut dire qu’il y a deux catégories, celle qui sont à peine habillées, avec qui se la jouent à la libertine en ne cachant que l’essentiel de leurs corps, et les voilées qui portent de drôles de draps noirs en ne laissant apparaître que les yeux.
Le reste, c’est comme si elles ont le cul entre deux chaises, elles ne savent plus quoi faire, alors à chaque fois elles nous sortent un panachage original entre tradition et modernité.
Elles entravent le développement du pays et elles foutent le bordel partout : et vous continuez à traiter les américains et français de cons. Ces gens là ont déjà compris tout, et dès qu’ils ont vu que les femmes Hilary CLINTON et Ségolène ROYAL) ont été trop gourmandes, ils les ont stoppées net. Et ils avaient parfaitement raison, si vous ne me croyez pas regardez ce qu’est entrain de faire Ségo ROYAL avec son amie Martine AUBRY en France.
Revenons à notre cher Faridland, et voyons ce qu’ont fait nos ministres (femmes), prenons le ministère de la santé, où notre amie Yasmina va devoir faire appel à d’Aladin et son génie pour astiquer le foutoir qu’est devenu le secteur de la santé. Khlas le sport n’en parlons même pas, li fihoum ykfihoum.
Moi du haut de ce blog, je m’insurge contre cette mouvance qui vise à destituer les hommes de leurs chairs au détriment d’une bande d’incompétentes, et ce à cause de la loi qui dit qu’à travail égal, les hommes gagnent plus ou bien tout simplement à cause de la libido débordante de quelques uns de nos frères.
Alors après la moudawana, la journée nationale de la femme et autres 20% dans les deux chambres du parlement, je vous dis que c’en est trop, c’est tout simplement bezzaf, zadou fih.
Et à tous ces patrons qui espèrent glaner d’ultimes Dirhams ou bien ajouter d’autres conquêtes à leur tableau de chasse(parce qu’il ne peut pas s’agir d’autre chose, vous ne me contredirez pas bien sûr), je dis, n’oubliez jamais que les femmes sont à la vertu et intelligence faible(na9isatou 3a9line wa dine), que tôt ou tard vous allez finir par voir ceci de votre propre œil, ne perdez jamais ça de vue.
A tous mes frères Farids je dis : ce n’est absolument pas le moment de mollir, il faut rester sur nos gardes, et ne pas laisser faire l3yalate, ne pas les laisser nous gouverner et faire de nous des marionnettes, et ne répétons surtout pas la monumentale erreur qu’a fait le Pakistan en faisant confiance à Benazir BHUTTO, qui a fait sombrer le pays dans le chaos. Ne leur faites jamais confiance, je le dis et le répète jamais confiance car sinon, les conséquences seront graves.

mardi 11 novembre 2008

Tes poignets me manquent

Comment dire adieu à quelqu’un sans qui on n’imagine pas vivre ? Je ne lui ai pas dit Adieu, je n’ai rien dit du tout, je me suis juste éloigné, à cet instant là, j’ai décidé de rejoindre le trottoir d’en face.
Notre histoire a commencé il y a quelques années, je la connaissais de vue, et elle m’ignorait à chaque fois que son regard croisait le mien. Je voulais toujours l’aborder, je voulais avoir rien qu’une petite conversation avec elle, c’était pour moi rêve, un rêve qui a commencé à se réaliser-par la belle après midi d’un inoubliable été-et qui n’a plus voulu s’achever.
Ce jour là, sur cette belle coté de Tanger, lorsque je l’avais rencontrée par hasard, et sans que je m’y prépare, loin de notre ville, loin de nos bases, j’avais eu le courage de lui dire bonjour, j’avais eu le courage de lui dire ce que j’avais toujours eu envie de lui dire. Elle s’est tenue devant moi, elle m’a écouté jusqu’à la fin sans me contredire, comme si elle n’attendait que ça, qu’elle n’attendait qu’un signe de ma part pour qu’elle me donne ma chance, pour que notre épopée puisse s’entamer, et perdurer plusieurs années. Depuis, on avait compté plus de jours heureux que de tristes nuits, des semaines, des mois et des années se sont écoulées, sa passion, que je croyais fugace, pour moi s’est changée en un amour incommensurable, et moi, j’en étais devenu dépendant.
J’étais coincé, pendant tout ce temps là mon cœur étais coincé, et avec elle qui était folle de moi, je manquais d’air. J’ai essayé de retrouver mon amour en elle, mais ceci n’avait aucun sens.
Je me suis alors enfuis, et à chaque fois que je lui revenais, elle m’attendait, et je la retrouvais toujours aussi amoureuse de moi.
Je ne l’ai jamais aimé autant qu’elle, je ne l’avais jamais détesté non plus, je n’étais jamais capable de décrire mes sentiments envers elle, mais ce dont j’étais sûr c’est que grâce à elle, quelque chose au fond de mon cœur changeait, et que les vielles blessures d’antan commençaient à cicatriser. Et ça j’en avais peur, beaucoup trop peur, au point que je ne voulais qu’une seule chose, qu’elle me rende ma liberté. Et maintenant que je l’ai, je souffre plus que tout ce qu’on peut imaginer.
Il m’arrivait souvent de rêver qu’on n’est plus ensemble, je me disais que ça serait le seul moyen d’être délivré d’elle, mais force est de constater que je ne peux plus vivre sans elle.
J’imagine que pour elle, nous quitter était comme mourir, car voyez-vous, je suis pour elle l’air qu’elle respire, comme elle le dit toujours d’un air sincère, et j’imagine qu’elle a beaucoup souffert à cause de mon départ, et de ce que j’aurai pu lui infliger par ma décision unilatérale.
Et voyez vous, quand on disparaît, il ne reste que des images qu’on a laissées dans la mémoire des autres, je me demande alors bien quel souvenir gardera-t-elle de moi ? Celui du rigolo qui rit à tout va, du râleur qui lui criait à chaque fois, du sentimental qui adorait son sourire, ou bien celui de l’homme au cœur brisé à jamais, qui ne lui à jamais dit « je t’aime ».

mercredi 5 novembre 2008

"allahomma la tou'akhidna bima fa3ala soufaha'ou minna ya rabbana"


Notre pays connaît depuis quelques jours des pluies torrentielles qui ont ravagé plusieurs villes et villages dans le nord et le nord-est de Faridland. Alors dans les bulletins d’informations(qui sont aussi des appels aux aides humanitaires) on voit des maisons détruites, des voitures et camions qui flottent dans les piscines que sont devenues nos rues ainsi que quelques routes, pont et même voies ferrées détruites. Les pertes se chiffrent par des milliards de dirhams. Certains pointent des doigts les responsables du pays qui n’ont pas fait de bonnes infrastructures pouvant supporter des situations pareilles, d’autres parlent de colère de Dieu qui s’abatte sur les mécréants qui n’ont pas fait le ramadan, d’autres disent que c’est mère nature qui se venge de ceux qui la maltraitent…vous savez très bien que les experts, de tous genres, ne manquent pas au Maroc pour pouvoir analyser la situation sur tous ses angles.
Le pauvre Farid, bien que Meknès n’ait pas été gravement touchée par ces intempéries, n’a pas pu être épargné par cette situation. Il a rien perdu, il a juste attrapé un méchant rhume qui l’a obligé à rester au lit pendant quelques jours. Et même quand il est au chaud dans son lit, la pluie ne l’avait pas laissé tranquille. En effet, elle a bousillé sa parabole, l’obligeant ainsi à regarder malgré lui la TVM. Il ne regarde plus 2M depuis que Hajar BENSOUDA ne s’y produit plus. J’ai dit donc qu’il s’est retrouvé obligé à regarder la TVM, et plus précisément une émission comique qu’il affectionne particulièrement depuis tout petit, et qui s’intitule : « MAJLISSE ANNOUABE » (le parlement). Vous en connaissez le principe, c’est une émission où il se produit pas mal de comédiens débutant et professionnels, une sorte de Djamel comedy club quoi.
Ce jour là il y avait un excellent comique qui s’appelle Salah Eddine MEZOUAR, et qui faisait un sketch sur la situation économique du pays par rapport au Krach mondial qui s’intitulait « goulou l3am zine »(tout va bien dans le meilleur des mondes). Ce valeureux ministre, dont les sorties médiatiques multipliées font énerver le plus froid des marocains, affirmait et avec aplomb que notre pays n’est pas du tout affecté par la crise mondiale, que nos cours à la bourse ne ressentent pas les effets de celle-là, que l’on a une réserve monétaire suffisante pour palier aux déficits auxquels on pourrait faire face, que le marché de l’emploi ne sera pas influencé, et encore moins les prix et le pouvoir d’achat… vous rappelez vous ? Ce même ministre relatait il y a quelques mois encore que la balance monétaire du pays était dans le rouge, que la facture énergétique affichait des sommes faramineuses et que par voie de conséquence on allait augmenter le prix d’achat que quelques produits(plutôt tous les produits) et que la TVA concernant les traites des voitures, ainsi que d’autres produits, allait augmenter de je ne sais combien pour cent, du coup on s’est retrouvé avec jusqu’à 650Dhs de plus à payer par mois… et il nous vient aujourd’hui pour dire que notre caisse est bien garnie et que l’on ne manquait pas d’oseille. Il a fait tant de vannes qui m’ont bien marré, mais vu qu’il était très persuasif, j’avais cru à ses blagues en fin de conte, et je me suis dit : « et si c’était vrai ? ».
Imaginez que tout le monde soit profondément dévasté par cette crise, et que le Maroc, notre Maroc se portait bien. Imaginez que l’Europe soit ruinée, les States fauchées et retombées en plein crise de 1929, tout le monde se retrouve sans emploi et sans domicile. La tendance émigratoire va se renverser alors, les européens vont affluer des quatre coins du vieux continent pour venir bosser ici. Oubliez la « 9or3a d marikane », les américains vont postuler par centaines de milliers pour les tirages au sort des cartes de résidence au Maroc. On assisterait à des reportages et bulletins d’informations de AL OULA dans lesquels on y verrait des roux et blondinets venant du fin fond d’Allemagne ou d’écosse à bord de « patéras » en partance de Tarifa et Almeria et en direction de Elhoucima ou bien Nador.
Ce ne sont pas les métiers qui vont manquer dans un pays où un mendiant touche en moyenne plus de 7800Dhs par mois, selon le Haut Commissariat Au Plan et Telquel, des « taleb m3achou »(bagagiste) jusqu’aux politiciens en passant par les « moul jabir »( vendeurs de javel) et le « couay »(soudeurs d’ustensiles de cuisine), la liste est assez longue pour que tout le monde soit satisfait. Sauf que la concurrence sera très rude, car dans notre pays, il y a déjà des dizaines de milliers d’africains subsaharien qui sont plus à même pour s’occuper des taches d’endurance, ainsi que les métiers réputés physiques. On aura aussi les plombiers polonais et les bonnes portugaises… Les « gouerr » (non marocains à la belle gueule), vont vouloir venir s’installer au Maroc, et ce en usant de tous les moyens, mariages blanc, contrats de travail et surtout ce dont j’ai le plus peur, c’est Internet, vous imaginez sur MSN, une conversation entre une gonzesse sublime de Milan, et un mec moche, gros et boutonneux d’Imintanoute dans laquelle elle lui fait la court et le supplie de venir en Italie pour l’épouser et l’emmener dans l’eldorado qu’est le Maroc. Ou bien un bogoss français à la Vincent CASSEL qui est entrain de lorgner aux cotés d’une fille de « carrière toma » pour qu’elle lui trouve un permis de travail…
Revenons maintenant un peu sur terre et parlons sérieusement. Que les européens soient mis en difficulté à cause de cette crise, je concède que c’est tout à fait possible, mais pour les amérlocs, non je ne crois pas. Car voyez-vous, les américains sont des gens qui planifient les choses à long, très long terme, à l’instar du Japon, et je crois que cette « crise » financière et immobilière a été bien programmée, pour qu’elle coïncide avec la conjoncture actuelle. On peut parler des présidentielles américaines(by the way félicitations Mr.OBAMA), des cours de pétrole qui effleuraient les 150$ le baril, de l’euro qui faisait presque deux fois le dollars… bref, les raisons ne manquent pas, et les résultats ont été spectaculaires, le prix du baril du pétrole qui baisse à 60 dollars, l’euro fait une chute libre , M.OBAMA et M. Mc CAIN n’arrêtaient pas de jouer la carte de l’économie à réformer…et tout le monde outre atlantique(le gouvernement surtout) est plutôt content.
Mais en Europe, on galère grave, on parle même de la fin du capitalisme : les gouvernements se huent pour trouver des solutions palliatives aux déficits monétaires, la bande Sarkozy Merckel & Co multiplie les meetings et les discussions pour faire face à cet apocalypse des temps modernes, et tout ça c’est bien parce qu’ils n’ont pas vu venir le coup, parce qu’ils ne savent pas planifier à long terme, chose dont excellent les marocains. Si si on sait parfaitement penser au long terme. Par exemple, on pensait faire de Tanger un énorme pôle industriel, sauf qu’on n’avait pas pensé aux potentiels torrents qui pourraient ravager toutes les usines. On avait programmé depuis le début des années 90 à recevoir 10 millions de touristes, on comptait les avoir dans 14 mois, mais il y a eu un petit changement pour les avoir pour 2015. Le TGV, on l’aura aux environs de 2030, si tout se passe bien, la vallée du Bouregreg sera fin prête en 2014, si Dieu le veut Inchallah…et tant d’autres projets qui verront le jour dans les années 20 ou 30 à venir si toutefois ils verront le jour.

lundi 27 octobre 2008

bienvenu au monde


Alors que j’étais tranquille entrain de passer mon weekend à rabat, plus précisément dans l’oudaya entrain de contempler le coucher du soleil au bord de l’océan atlantique, mon téléphone sonna, et ma maman me convoqua manu militari, pour l’assister dans les rituels de l’accouchement de mon premier neveu. Son père(mon frère en l’occurrence) étant au boulot, et ne devant pas être at home avant 3 jours, mais non, il n’est pas un soldat au fin fond du Sahara, il est juste un instituteur dans les sommets du grand atlas, maman Farid m’a expliqué que les prémices sont là, que ma belle sœur a déjà perdu ses eaux, qu’elle commencé à hurler comme une folle dingue, que la naissance aura lieu dans la journée et que je ferais mieux d’amener mon cul à Meknès illico presto.
Ceci dit, je vais faire court : je pris le premier train pour la capitale Ismaïlienne et arrivai en soirée, je partis à la maison, et ramenai ma belle sœur dans une belle clinique. Et là j’en ai vu de toutes les couleurs, infirmières corrompues, gardiens zélés, médecins bourrés… bref, les hoba hoba n’ont pas tout à fait tort dans leurs chansons où ils fustigent les poulains de Yasmina BADDOU.
Vous avais-je dit que les contractions avaient commencé en fin d’après-midi et que l’accouchement est prévu pour la soirée? Et ben c’était sans compter sur ma belle sœur. J’avais dû attendre jusqu’à 8h30 du matin, pour entendre le petit Farid crier. Je vous avoue que ce fût un moment magique, j’ai attendu à peu près 15 minutes, le temps qu’ils le sortent de la salle d’accouchement, et lorsqu’ils les ont sortis, j’avais eu le droit de le tenir dans mes mains. Il était chétif, tout rouge avec un si minuscule corps, les yeux de sa maman et mon NEZ et il dormait comme un ange, j’étais tellement ému que j’ai éclaté en larmes (et oui je suis un sensible aussi), j’ai réalisé que j’étais devenu oncle (plutôt père puisque c’est moi qui a galéré dans les visites médicales et l’accouchement, c’est pas autre chose a 9lal niya). J’avais donc oublié tous ces moments d’attente, de morsures et pincements auxquels j’avais eu droit de la part de ma belle sœur, et tout d’un coup je me suis mis à réfléchir, à quoi? À la naissance, à l’accouchement, un point commun qu’on a tous avec tout le monde, ben quoi !!?, on sort tous et sans exception de la choupinette d’une femme non ?
D’ailleurs si on repense à notre naissance, on se rappellerait sûrement de la souffrance qu’on a dû affronter, un traumatisme atroce, quoi encore!!? Vous vous rappelez pas ? Je vais alors vous rafraichir la mémoire.
A peine tu sors la tête de la touffe maternelle, déjà si t’as pas le reflexe de te visser pour passer les épaules dans le sens des lèvres, là tu te retrouve nez à nez avec le trou de cul de ta mère, et voilà la première image que t’as de ta mère. Si vous pensez que c’est la première image qui compte et ben dis donc. Et il suffit qu’on lui demande de pousser, et là elle te lâche un pet dans les trous du nez au moment où tu prends ta première respiration, ça te fait une belle entrée en matière. Et si jamais tu refuse de prendre ta première respiration, alors là, un gros costaud arrive, il t’attrape par les nougats, il te met la tête en bas et il te claque le cul sans ménagement, c’est comme si tu venais de faire une grosse bétise, comme ça d’entrée : PPAF, bienvenu au monde, on va te faire aimer Farid land. Mais attends, on était bien au chaud, et une fois on sort, il fait un froid incroyable, on nous péte à la gueule et on nous claque le cul, on se dit qu’est ce que c’est que ce bordel ici ? T’as les poumons qui se déplient, tu souffre le martyre tu hurle de douleur tu pleure, et tout le monde autour de toi… SOURIT, « on aimerait bien voir qu’il souffre bien c’est génial », ON SE FOUT DE TA GUEULE !!! C’est comme même rock’n’roll la naissance.
Du coup, quelques bébés parfois refusent de sortir, ben les césariennes c’est quoi à votre avis, se sont quelques bébés qui avaient déjà déclaré ne pas être disposés à sortir et qu’on tire de hors de force. Par exemple moi, je ne sais pas mais j’avais du senti venir le coup, je me suis dit que si c’est pour me faire péter la gueule de hors alors merci, je suis resté bien au chaud, à tel point que vers dix mois et demi, les médecins ont commencé à s’inquiéter, d’ailleurs un génicologue (si si génico c’est pas gynéco) était venu avec un porte-voix pour négocier, ça faisait : « Farid, sors !!! Je sais que t’es là, ta mère est cernée, et surtout n’essaie pas de passer par derrière, car sinon tu vas te mettre dans la merde tout seul ». Non je déconne, je suis sorti à 9 mois comme tout le monde. De toute façon tu n’a pas vraiment le choix, quand les toubibs sont dans le coup ils te lâchent plus. Si jamais tu t’amuses à résister au forceps, y’en a quelques uns qui seraient capables de t’enfumer pour te sortir, y a même des fumiers qui te mettraient un furet pour aller te déloger, et oui ils sont jaloux de la position confortable dont tu jouis.
Mais entre nous, si dans ma vie, il y a un moment que je regretterais, c’est sûrement lorsque j’étais dans le ventre de ma mère, et je le plains vraiment le pauvre Farid qui vient de naitre, il a dû bien souffrir, mais c’est lui qui a voulu sortir trop tôt, mais je lui souhaite une vie pleine de bonté, de bonheur et surtout d’amour, je t’aime cher neveu.




PS1: je dédie ce texte a ma belle soeur qui a fait preuve d'un courage et d'une patience hors pairs.




PS2: ma vraie dédicace est pour Messir Jean-Marie BIGARD, mon idole et mentor, pour son idéologie que j'ai dû adopté.

"A walk to remember" Fin


Bonsoir, j’aimerais bien présenter mes excuses à mes chers lecteurs pour ne pas pouvoir terminer mon dernier texte, car j’étais dans l’urgence de publier le texte qui suivra (dans quelques minutes). Mais comme je suis gentil et que je veux pas que certains d’entre vie qui s’intéressent à la vie du Farid que je suis ne se fâchent, je vais alors vous faire un petit résumé de ce qui s’est passé par la suite:
-la tatouée (lwachma) s’est arrêtée, et on nous a réclamé nos CINs.
-elle avait la sienne, moi non, par voie de conséquence, on m’a emmené au poste de police où j’ai dû passer la nuit.
-dans le poste je me suis fait piquer mes 40Dhs, mon portable et même ma chemise de marque, et le lendemain j’avait dû faire la manche à la gare routière pour rentrer à Meknès.
-Ah j’allais oublier Djamila, elle avait des précédents( Sd9ate sawabi9), et ils l’ont emmené elle aussi, mais j’ignore ce qu’il en est advenu.
Voilà c’était tout, je m’excuse encore pour ce contretemps mais vous verrez que l’événement suivant ne pouvait pas être reporté.
Merci pour votre compréhension

PS: cette histoire est une pure imagination, ne croyez pas tout ce qu'on vous raconte, surtout de la part du Farid que je suis, je n'ai pas foulé Khemisset depuis belle lurette, et je n'ai pas quitté Meknès depuis le début septembre alors...

mardi 21 octobre 2008

"A walk to remember"(part 2)


… J’étais dans un état pitoyable, le blanc de mon pantalon et chemise s’est changé pour une couleur qui prenait un peu de la graisse du bus ainsi que de la merde des moutons, je sentais plus Kenzo, mais plutôt Khenzo. J’avais peur qu’elle me repousse lorsqu’elle me verra, surtout que je voulais faire forte impression, car comme on dit, c’est la première image qui compte, mais je me suis dit tan pis pour ma gueule, je n’ai pas fait tout ce chemin pour faire demi-tour. J’ai pris alors mon courage à deux mains, et je suis parti au point de rendez-vous.
La fille étant d’une famille conservatrice, on a donc choisit un endroit un peu éloigné du centre ville (du centre village plutôt), loin des regards de ses frères et voisins, car chez eux, les crimes d’honneur sont encore valables, et moi je m’inquiète beaucoup pour mon joli petit cul. Ah j’ai oublié une chose, ladite nana, je ne l’ai jamais vue, à part quelques photos un peu floues qu’elle m’a déjà envoyé sur le net, mais elle m’a fait une description en détails de son visage et son corps, elle formait un peu un mélange entre Laetitia CASTA, Monica BELLUCCI et Haïfa WAHBI. Arrivé à destination, je me suis mis à beeper Djamila. Ah j’ai aussi oublié de vous dire qu’elle s’appelait Djamila, « belle » en arabe. Arrivé donc à l’endroit je me suis mis à la beeper, ben quoi ? je ne fais que sonner, je n’ai qu’une carte JAWAL. La station de bus, oui c’était une station de bus notre point de rendez vous, était pleine de gens qui attendaient, j’essayais de la repérer mais en vain. Et soudaincoup, surgit une jeune femme… elle ressemblait un petit peu aux photos que j’avais reçues, mais cette fille là semble avoir à peu près 30kg de plus, et son visage avait quelques 36 000 boutons de plus que les clichés, vieux de 3 mois selon ses dires, qu’elle m’a déjà montré. Elle s’est approchée tout doucement, et avec un grand sourire elle me fait : « Farid ? ». Là, je ne voyais plus la vie en rose, mon enthousiasme s’est changé en l’espace d’une demie seconde en une rage incommensurable. Elle se rapproche de moi pour me parler et ce n’est que là que je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas de doutes, que c’est bel et bien elle. Chiasse!!! Aucun mot ne pouvait décrire mes sentiments à cet instant là, c’était un véritable choc, je sentais que comme si les photos, la complicité et les conversations alléchantes que l’on avait eus auparavant n’étaient que des préliminaires pour la baise que j’étais entrain de subir à cet instant, et que la Djamila au bois dormant n’est autre que madame Shrek.
Ce ne fût pas la seule surprise au menu du jour, la beauté (inexistante) n’étant pas ma seule découverte, la fille de famille très conservatrice primo me fait la bise pour me saluer, secundo elle met un pantalon Slim blanc plus ou moins transparent vu que j’ai repéré le string noir qu’elle portait. Bon j’avais décidé de faire preuve de bonne foi, de continuer à croire qu’elle est d’une famille conservatrice et de ne pas parler de ce sujet, car je ne voulais pas le clash, c’est autre choses que j’envisageais.
On part alors ensemble en direction d’un café chic qu’elle connaissait en ayant au fond de moi mille et une questions que j’adressais au bon Dieu, lui demandant ce que j’aurais bien pu faire de mal dans ma vie pour mériter un sort pareil après tant de péripéties. Bon, une fois arrivés, j’ai été un peu impressionné par l’endroit, un café chic, service impeccable…, moi j’avais eu un peu peur pour ma poche, alors je voulais jouer cartes sur table. Je lui ai dit donc : « Djamila, écoute moi, on a un budget de 40 Dh, tu prends tout ce que tu veux mais ne dépasse surtout pas cette somme et n’oublie pas de diviser par deux bien sûr, on est ensemble à ce que je sache !!! ». Dieu merci elle n’a pas dit non, et tout s’est bien passé et il allait me rester 40Dh pour le retour à meknès.
On restés parler pendant un bon bout de temps, elle m'a raconté toutes sortes d'histoires à la con, des histoires de femmes quoi, et je faisais mine de l’écouter tout en contemplant ces gracieux nichons qui étaient à l’air et m’imaginant toutes les positions du manuel de kamasutra que je viens de m’acheter. Après à peu près 3h de parlottes infinies de sa part (dans lesquelles j’ai découvert qu’elle était aussi vicieuse et perverse que moi mais elle reste comme même une bent nnas), après 3 heures donc je lui ai dit que ça serait sympa qu’on aille faire une petite balade, ceci dans le but de pouvoir trouver un endroit isolé pour pouvoir trouver un peu d’intimité et ça je ne l'ai pas dit bien sûr…
Chemin faisant vers n’importe quel coin sombre, on a dû donc bifurqué derrière un ancien bâtiment désaffecté, je me suis alors mis à faire mon Bad-boy: Je l’ai collé contre un mur et je voulais flirter avec elle, mais elle n’a pas voulu, et elle n’arrêtait pas de me dire que « ça ne se fait pas EN PLEIN LIEU PUBLIC (f zen9a) ». Et là... attendez, tenez vous prêts car ça risque de choquer. Et là, elle me proposa d’aller à une chambre que loue un ami à elle, car ça serait plus confortable, et que l’on pourrait, chacun de nous deux, "apprendre à mieux se connaître en ayant plus d’intimité", pouf, vous ai-je dit qu’elle était une bent nnas ? Et ben sur ce coup là elle me prouve qu’elle l’est vraiment. Etant un peu surpris par cette proposition, de ma bouche il n’est sorti qu’un seul mot non pas sciemment mais plutôt à cause d’un vieux réflexe masculin. Ce mot là est bel et bien : « oui d’accord ».
Nous sommes alors partis, en direction de son "bertouche", mon bras autour de son cou (s’il vous plait), ben oui, j’étais dans une position de force et je voulais commencer les préliminaires dès lors pour pouvoir passer aux choses sérieuses au plus vite. Et ça ne faisait vraiment pas plus que 100 mètres que je voyais arriver vers nous et à grande vitesse un…fourgon de la Sûreté Nationale…

dimanche 19 octobre 2008

"A walk to remember"(part 1)

Je vous prie bien de me féliciter, et de faire des youyous car le bon Dieu m’a enfin délivré, et j’ai réussi enfin à obtenir un rencard, ben un rendez vous galant, un bricoul… bref, je vais rencontrer une gonzesse pour prendre un café et plus si affinités.
Vous n’êtes pas sans le savoir, Farid est un être frustré, qui est depuis plusieurs mois en prospection acharnée pour trouver une meuf avec qui il pourrait pécho. Et ben je salue ma délivrance, j’ai réussi, enfin, la semaine dernière à convaincre une fille que je travaille depuis plusieurs mois sur MSN et sur téléphone, à raison de missives, déclarations d’amour ainsi que quelques incitations érotiques. Je l’ai convaincue donc de me voir pour un café/resto en tête à tête.
Comme je disais avant, j’ai connu cette fille sur le net, grâce à un site de rencontres. Elle n’est pas de Meknès, elle est en effet d’une ville qui est à 60km, mais non, ce n’est pas Fès, c’est trop classe pour Farid, elle est de Khemissat, rien qu’à l’évocation de ce nom, un vieux proverbe vous vient à l’esprit je sais : « lkhmissat la sa7a la flissate » (à khemissat, on perd santé et argent). Bon revenons à nos moutons, le jour J arrivé, j’étais tout excité et dans un état d’extase que je n’avais senti depuis plusieurs mois, depuis que le PJD a raté son objectif dans les dernières législatives. En début d’après-midi donc, j’ai prix une douche, mis mes meilleurs vêtements (ceux que ma tante vient de me ramener de France), mis un peu du parfum de mon frère, piqué du gel à mon voisin Fouad et j’ai aussi emprunté quelques 150 DH à mon ami Adil et je suis parti direction Khemissat.
Arrivé à la gare routière, je me suis mis à chercher un bus, mais y a aucun qui part pour khemissat, ils passent tous par l’autoroute en direction de Rabat. J’ai dû attendre pour presque une heure, et puis un bus pourri est arrivé, il était prêt à passer par ladite ville. Dieu merci, si le chauffeur appuie un peu sur le champignon, je pourrais arriver à temps. On est donc partis, il y avait un nuage de poussière qui rendait impossible de voir 50cm plus loin, y avait un bébé qui pleurait, un mec à coté de moi avec les pieds qui puaient et une femme derrière moi qui était dans sa semaine difficile (j’ai un odorat très développé en effet) le bus était dans état lamentable, les sièges étaient tous déchirés, et pleins de sales trucs, poussière, morve, vomis…ce qui, ajouté au pieds du voisin et la puanteur de ma moule de la dame, me donnait envie de vomir moi aussi, et comble du malheur, on n’arrivait pas à dépasser les 80km/h, le moteur ne pouvant pas supporter. Arrivée à Oued Baht, longue de 11 km avec une pente de 8% en l’occurrence, la machine n’arrivait plus à avancer, et le moteur n’a pas pu tenir, et on est donc tombés en panne. Alors là, j’étais vraiment dans le pétrin, et je devais m’en sortir à tout prix. Je me suis alors mis à faire du stop, et personne n’a voulu s’arrêter pour me prendre. Après une demi-heure sous un soleil digne du Kalahari, une camionnette (picoupe) transportant des moutons s’est arrêtée, le chauffeur est descendu et m’a jeté derrière avec ses bêtes, bien sûr après m’avoir extorqué 40 DH. On a pris la route, et arrivés avec à peu près 30 minutes de retard...

lundi 13 octobre 2008

Les marocains oublient très souvent qu'ils sont africains. Leur xénophobie est notoire et leur racisme est des plus primaires


« Sans barricades communautaristes, et moins de condescendance dans l'approche de la diversité culturelle du Royaume. Du Bleu Royal de la Méditerranée en passant par le Vert Olive du Moyen Atlas jusqu'aux Blanc et Rouge du Haut Atlas pour déboucher sur l'Or du Sud, C'est un Maroc qui puise la vie des couleurs de la terre et des hommes. Quand verrait-on un Amazigh chanter Al Ala, et à quand un Fassi portant autour du cou un pendentif Tifinagh. Pour une fois, qu'il soit question d'une expression de fierté et de gratitude envers une culture unie, une mosaïque étanche et embellie »
Quand j’avais écrit ces phrases, il m'avait semblé que notre Maroc est pris pour une panoplie ou une mosaïque taillée dans le même fond. Mais en y réfléchissant un peu plus, il me paraît d'une évidence sordide que mon esprit a été "perversifié" de ma propre action, et qu’il n’était pas tout à fait conscient de l’ampleur des mots utilisés.Qu'est ce que l'identité dans la mesure où l'on évoque une appartenance par "natalité" et citoyenneté au Maroc ? Comment est-elle forgée et à partir de quel contexte culturel, restreint ou plus global, pourrait-on définir un Marocain dans le sens où l'identité prend le sens "Unique" et indivisible ? Dans la fragmentation culturelle et historique du Maroc, il m'est apparu pertinent à certains moments de trouver une issue dont la débauche serait une autre expression de l'identité de soi. Mais je trouve énormément toujours du mal à placer "Marocain" et Maroc dans une telle problématique, puisque je n'arrive vraiment pas à cibler des expressions d'identité qui s'arrachent des formes binaires archaïques de l'appartenance que chacun voudrait ou a par acquis. Personnellement je crois que si le changement est un processus lent et exigeant, alors il a été stagnant et paralysé au Maroc, et ce tout au long de plusieurs siècles. Et en y voyant avec un œil plus adroit et plus profond, je me rends compte de l'ultra-conservatisme maquillé d'une société qui prêche un état sociétal FONCIEREMENT communautariste. Il m'est difficile de m'arracher à une confusion et à une complexité d'expression, tellement il relève du quasi inatteignable de définir les raisons pour lesquelles les "anciennes histoires de grand mères" retrouvent la vie sur les nouvelles générations. Mais en ce qui vous concerne, je vous laisse libre arbitre pour en juger.


PS: le titre n'est pas le mien, il est celui d'un bloggeur dont je ne me rapelle pas

dimanche 12 octobre 2008

je voulais le publier qu'est que vous voulez


J’avais écrit ce texte à l’occasion du 3id sghir, et j’avais oublié de le publier, mais là je le retrouve et décide donc de l’uploader en espérant que vous n’en seriez pas trop fâchés, alors veuillez bien m’excuser s’il vous plait et bonne lecture.
Il y a quelques jours, c’était la fin du ramadan, et donc le fête de la rupture du jeûne (l3id Sghir), il faut avouer, que c’est une fête qui rassemble tous les marocains en tout genre. Je dis bien en tout genre car nous les marocains, en plus d’avoir plusieurs ethnies, un peu comme les States, et plusieurs langues, plutôt comme la suisse, notre société est scindée en plusieurs catégories, y a les islamistes, les mécréants et les musulmans simples et ordinaux. Y a les voilées et les putes, y a les dupes (dont je fais partie actuellement) qui voient et laissent faire les voleurs (dont je vais faire partie Inchallah), wekkaline ramadan et 3abbadine le7rira(les mangeurs du ramadan et le musulmans du ramadan uniquements) etc, etc… Il y a un melting-pot incroyable, et tout ce beau monde là est vraiment heureux de cette fête. Que ce soit l’alcoolique qui va retrouver le chemin de sa bouteille, le terroriste qui pourra se faire péter la gueule devant un hôtel, ou bien un simple mécréant, un peu comme nous tous, pouvant désormais manger et fumer devant tout le monde… quelque soit votre orientation, à la venue de cette fête, vous ne pouvez être qu’heureux.
Et ben soit, Vous êtes tous heureux, c’est bien, c’est bien fait pour vos gueules, mais moi je ne le suis pas. Et pour cause, le logement insupportable. Comment ça ? Je vais vous expliquer :
Depuis plus de deux semaines déjà, on a un invité pour le moins indésiré dans notre maison. Il n’est pas de notre famille, il est le cousin de mon futur neveu (oui je vais devenir oncle vers la fin octobre, il faudra me féliciter dès lors). Et oui, il est chez nous, il rend visite à sa tante depuis 15 jours et il n’est pas près de la/nous lâcher. Moi je ne dis rien, qu’il reste chez nous, je ne dis absolument rien, mais qu’il n’investisse pas ma chambre et qu'il se colle pas à longueur de journée à mon PC. Comment ça aussi ? Ok, je vous explique davantage : lorsqu’il était venu le premier jour, je lui ai laissé mon lit, en guise de bienvenu et par politesse, mais comme on dit, la visite du messager est de trois jours (diaft nbi telt ayam), mais pour celui là il ne s’agit pas d’une visite mais bien d’émigration clandestine, il squatte dans ma chambre et il ne la quitte plus. Alors depuis, j’essaie de le raisonner en lui disant qu’il doit reprendre ses cours, retrouver le lycée, je lui demande même la santé de sa maman, que je n’ai jamais vue et que je ne connais pas, je lui demande carrément si elle ne lui a pas manqué… comme si tu verses de l’eau dans le sable (b7al ila tatkeb lma f remla). Il a décidé de rester pour passer l3id avec nous, au grand désespoir de Farid.
Alors dans cette journée bénie, je vous prie bien de lever votre main à l’air tout en regardant vers la Qibla et dire Amen pour la prière que je vais faire. Je vais pas le dire devant vous, comme même, c'est une affaire de "famille", mais grosso modo, je vais en avoir contre ce mec bizarre qui a colonisé ma piaule, contre mon frère qui a choisit cette famille comme belle famille, contre ma mère qui m'a accouché en ayant déjà le conard de mon frère aîné comme fils, et carrément contre mon père qui a épousé ma mère alors qu'il avait des centaines de gonzesses dans sa famille. Alors ne soyez pas méchants et dites Amen

lundi 6 octobre 2008

"yak louel w tani w talet mehzouz lfou9..." BIGG


Ces dernières années, certains font sentir à Farid être de moins en moins marocain, et pour cause, cette manne de patriotisme qui a déferlé sur notre chère Faridland. On la voit partout, dans les films, dans les pubs et surtout dans les chansons. Les marocains n’ont jamais montré un tel engouement envers leur pays depuis l’indépendance, car depuis, tout le monde ne pensait qu’à une chose, l’eldorado d’outre méditerranée, mais soudainement et d’un seul coup, paf, on est retombé amoureux de notre pays.
Farid, et à cause de cette frénésie inexplicable, se fait drôlement chier, surtout à cause de ces jeunes qui se disent musiciens, rappeurs plus précisément, et qui n’arrêtent pas de s’affirmer « marocain et fier de l’être », « marocain jusqu’à la mort », « musulman jusqu’à la mort » ainsi que d’être prêt pour le « djihad jusqu’à la mort » et plein d’autres slogans aussi hypothétiques soient-ils les uns et les autres. Moi pour l’instant je croyais que c’était seulement les représentants de l’USFP qui en détenaient l'exclusivité, et ben non, tout le monde s’y est mis, on se croirait même dans en pleine campagne électorale mais cette fois-ci ça dure toute l’année. De ce fait, Farid se trouve vraiment très heureux, et vu que le public éventuellement grand, et qu’il est composé essentiellement de jeunes, il ne peut qu’être encore plus heureux. Mais alors, il se dit que si c’est vraiment sincère, si ces marocain sont vraiment prêts à mourir pour leurs principes, leur pays, leur religion ou bien même une quelconque idée avec laquelle Farid ne serait même pas d’accord, alors soit. Ça fait vraiment chaud au cœur de voir les marocains, un peuple qui s’est entendu pour ne jamais s’entendre, se réunir pour enfin défendre une cause ou bien être fiers d’appartenir à une certaine communauté.
Mais alors, Farid croit dur comme fer, que ces mêmes marocains qui disent être prêt pour le djihad et la mort pour l’islam, n’ont jamais mis les pieds dans une mosquée, à part quelque vendredis et nuits de destin. Et les autres, oui ceux qui se disent marocains et fiers de l’être, ceux là n’en parlons même pas, à la première occasion de quitter Faridland vers n’importe quelle destination européenne même si il s’agissait de la Géorgie, ils ne se poseront pas de question, et ils y fonceront illico presto.
Farid se dit donc, que si ce n’est pas sincère, alors pourquoi s’obstine-t-on à affirmer avec aplomb qu’on est fous de notre pays alors qu’on attend la moindre aubaine pour s’en échapper comme si c’était l’Alcatraz, et surtout pourquoi me cassent-ils la tête avec leurs sérénades à la con. C’est devenu chiant je vous dis. Vous me direz de changer de chaine ou bien mieux ne plus écouter de musique. Et ben je l’ai déjà fait, et devinez le subterfuge qu’ils ont trouvé… hein ? Les vêtements, et oui, leur pollution auditive s’est transformée en une pollution visuelle, d’ailleurs j’invite tous les militants anti-éoliennes à venir me soutenir dans mon combat.
Ils ont sorti, je disais donc, toute une série de pulls et de T-shirts où il est marqué, aussi clair et gros que mon nez au beau milieu de mon insupportable tronche (oui, oui je la supporte plus celle là), ces mêmes phrases nauséabondes que je fuyais en éteignant ma radio et cassant ma chaine Hifi, si si j’en ai une. Mais sur cette question là, on constate assez clairement le manque d’inspiration de nos compatriotes en général et nos stylistes en particulier. Ils voulaient copier le concept des américains et français dans leur tendance à mettre des affirmations d’humeurs sur leur T-shirts, mais là au lieu de mettre un truc gai, pas gay espèce de pervers, on pousse les gens au suicide et à la place de mettre un « je vois la vie en rose », ils mettent un « djihad hta lmout », ou bien on copie mot pour mot leurs « sentences » du genre, « 100% zen » que mettent surtout des filles voilées, « je ne suis pas blonde » que mettent des brunes en général, mais ça se voit que t’es pas blonde sale conne. Remarquez que cette affirmation à l’origine n’avait rien à voir avec la couleur des cheveux, c’est surtout du QI qu’il s’agissait. Il existe aussi d’autres trucs du genre « So Sexy » pour les handicapés, ou bien « ne me prends pas la tête » pour les plus moches, pour celles là je dis « watti chkoun ddaha fik »… y a aussi pleins d’autres citations aussi contradictoires les une que les autres.
Ce qui a intrigue le plus Farid et ce qui l’a poussé à écrire cette chronique, c’est bien deux pulls qu’il vient de voir cet après-midi, on commence à mettre n’importe quoi, le premier pull y avait marqué « 3andni w matba3nich » et le deuxième « w 3lach lla », alors Farid a eu plusieurs idées de slogans à mettre sur les T-shirts encore plus expressifs que ces deux là, pour exemple on peut citer « 3ala jana7 salama » à mettre sur sacs de voyage, « barra9 mat9cha3 » ou« souirti moulana terbe7 mouss wla magana » pour les semsara des voitures et autres escrocs, « bay bay a chiri bay bay » adapté pour les MRE ou bien « rah rah w lghaout ourah » adapté surtout pour les coureurs de jupons. Pour les filles on peut mettre « choufi ghirou » pour les celles qui sortent accompagnées, ou bien « li ma 3ndou sidou 3ndou lallah » qui sert d’un magnifique bouclier anti hommes…mais là j’ai plus pitié de la celle qui enfilera ce pull. Bref, notre vocabulaire est plein à craquer de citations et proverbes sages et nobles que l’on pourrait mettre volontiers sur nos vêtements au lieu d’infliger à Farid à chaque fois les supplice d’une champ de vue pollué avec leurs charabia de patriotisme à la con ou autres.
Moi aussi, je suis aussi marocain que ces rappeurs qui n’arrêtent de me gonfler la tête avec leurs refrains dont on a marre, même si je ne le crie pas à chaque coin de rue, d’ailleurs je ne quitterai jamais mon pays moi contrairement à eux tous. Ça c’était pour confirmer mon patriotisme, mais pour achever les plus sceptiques entre vous, qui espèrent de tout leur cœur que je fasse un petit détour dans le centre pénitencier de Kenitra, je vais interpréter une chanson fkhaterhoum :
Hawa watani faw9a kolli hawa
Jara fi 3ourou9i kama jara dami
Wa fi mouhjati kibriae ljoudoud
Bounatou l3ada’im min adami.

mardi 30 septembre 2008

"je vous aime, je vous aime, je vous aime" Claude BARZOTTI


Je n’arrive pas à comprendre pourquoi certains mecs, la plupart même, n’arrêtent pas de se plaindre auprès de leurs amis ou bien chez les psy des filles et du fait qu’elles les repoussent. Pourtant c’est simple, Farid ne ressent pas ce complexe, je vous le jure, enfin presque vous allez voir après, ben toutes les filles que je connais m’adorent, elles sont folles de moi, pour eux je suis le grand ou petit frère ça dépend de leur complexe d’âge, ainsi que du degré de machisme de leurs mecs pères et autres frères. Je suis leur meilleur ami, leur confident, leur sauveteur en cas d’emmerde et leur personne à contacter In Case of Emergency… bref je suis tout sauf leur amoureux. Non, non, je suis amoureux de la plupart d’entre elles, mais… ce n’est pas réciproque, elles me rendent pas bien la monnaie de ma pièce, voyez-vous ? Et c’est ça mon véritable problème !!!
Vous voyez, elles m’aiment bien, mais pas comme je l’aurais souhaité. C’est bien qu’elles m’appellent elles au lieu que c’est moi qui sois obligé de le faire, ça me fait des économies, mais ça serait bien si on parlait d’autre chose que d’une dispute avec le petit copain ou bien le paternel ou bien d’un coup foireux qu’on doit préparer à l’ex ou bien d’étudier la stratégie de rupture avec un mec dont elle a marre… y a des manuels pour ça lâchez moi les baskets s’il vous plait !!!
L’autre fois j’ai reçu un appel à 2h30 du matin de la part d’une amie :
H: « Allo, Farid c’est toi? Hoquet ».
Farid : (Bulles : « et qui est ce que tu veux que ce soit à cette heure-ci ? Ta belle-mère ? ») « Oui H c’est moi ».
H : « Excuse-moi… hoquet, de t’avoir appelé à cette heure-ci…hoquet, je sais…hoquet, que ça ne se fait pas mais j’y étais…hoquet, contrainte ».
Farid : (Bulles : puisque ça se fait pas pourquoi tu l’as fait espèce d’emmerdeuse ») « Non, chérie, tu sais que tu peux m’appeler n’importe quand, après tout tu n’es pas n’importe qui pour moi, et je suis ton Farid comme même ? Qu’est ce qui se passe ?».
H : « Je me suis disputé avec papa qui ne voulait pas me donner 2000DH pour passer le weekend à Ouarzazate avec mon copain… …j’ai déprimé… …je vois actuellement un psy… …me suicider… …tu es le seul qui pourra me remonter le moral… »
Et pendant les25 minutes où elle parlait sans arrêt, moi je lâchais des « oh là », « Et Merde » « Espèce de bâtard », « Mais il est devenu fou celui-là ou quoi !!? », « Allah llah llah llah »… tout en espérant qu’elle finisse aussitôt de pleurnicher, car je voulais vraiment retourner dormir. Après 25 minutes de calvaire dans lesquelles j’ai eu droit à toute sorte de ingratitude fille-père, elle me cède la parole pour que je puisse la raisonner, mais là :
H : « Farid, je sens vraiment que je suis au bord du suicide, et cette conne de psy ne me rassasie pas ».
Farid Bulles : « Et qu’est ce que tu me veux moi ? ».
H : « J’espère vraiment te voir pour que je puisse te parler face à face, je suis sûre que ça me fera du bien ».
Farid : (Bulles : voilà ce que je craignais depuis le début ») « mais H ça tombe vraiment mal, je suis super fauché, et je suis vraiment trop occupé ces temps-ci, donc je ne pourrais pas faire le déplacement jusqu’à Rabat… ».
H : « (Accompagné de hoquets à outrance pour faire flancher Farid que je suis) Farid Wallah ta je vais exploser, et j’aimerais bien te voir car tu me manques, tu sais très bien que je t’aime très fort, et que sans toi j’aurai craqué depuis longtemps… et que surtout tu es pour moi la poitrine affectueuse ».
Farid: (Bulles : « c’est surtout ta poitrine qui est plus qu’affectueuse, généreuse ») « d’accord, d’accord, je vais voir ce que je pourrai faire ».
H : « Mais tu vas venir, yak tu vas venir n’est ce pas ? ».
Farid: (Bulles : « ça y est sale conne je vais venir !!! ») « Oui chérie, je vais voir ce que je peux faire, je te promets d’essayer tout mon possible ».
Faut me croire qu’elle m’a énervé lorsqu’elle m’a réveillé à cette heure, ce qui explique mes pensées un tout petit peu méchantes lorsque je lui parle. Et là rien que pour raccrocher ça m’a pris 5 autres minutes, mais enfin elle a lâché l’affaire pour me laisser terminer ma sex party avec KATSUMI, dont je rêvais avant qu’elle m’appelle. Et c’est comme ça que je me suis retrouvé taper 200 km, pour y laisser une fortune dans un restaurant, pour l’entendre se lamenter sur son sort et me raconter sa biographie, encore une fois. Je vous raconte pas la scène qu’elle m’a faite au restau, on dirait que je l’avais ramené là-bas pour rompre avec elle pour aller épouser sa meilleure amie, d’ailleurs, tout le monde dans la salle n’arrêtait pas de me lancer des regards pas du tout amicaux. Et moi entre temps, j’étais obligé d’ afficher mille et un sourires en guise de « Salut, laissez nous tranquilles il ne se passe rien ». Cocasse non ?
Voyez vous, c’est un peu ça qui me casse les pieds, je suis aimable, gentil et je suis un débrouillard et plutôt fort en conseils matrimoniaux, alors à chaque fois qu’il y a problème, elles font appel à « mon meilleur ami trop moche pour être mon copain » en un seul mot Farid. Ceci, n’est qu’un petit exemple entre des centaines d’autres, et ce avec la plupart de mes connaissances et des connaissances de mes connaissances, si, si elles doivent bien se passer ce tuyau. Alors moi je me retrouve des fois appelé par des gonzesses qui me disent : « Allo Farid, je vous connais pas mais j’ai un problème avec mon copain ». Et je pense sérieusement à facturer mes services, ça peut rapporter gros.
Lorsque vous voyez Farid comme ça vous vous dites que je suis quelqu’un de très gentil, et le fait qu’il fait tous ça par amour à ses amies est une preuve d’une grandeur d’âme sans égale et d’une générosité hors pair. Je vous dirais bien que oui, vous avez raison, mais c’est marocain type le Farid, et c’est avant tout un mec, il aime bien ses amies mais il craque lui aussi devant leurs beauté. Je ne parle pas des filles de mon école, je le dis et je le répète, si on organisait un concours de beauté à cette dernière, c’est un mec qui aura le premier prix. Je disais donc que Farid ne veut pas que ses relations avec ces copines soient arrêtées au niveau de la bise du « bonjour » ou bien du satané câlin lorsque je ne les ai pas vues depuis un bon bout de temps, c’est bien frustrant pour moi, ça me casse les couilles de devoir me contenter de ce petit chouia quand je vois tout ce bien(had lkhir kollo tabark Allah ) devant mois. Du coup, et pour y remédier, j’ai développé ma propre technique pour prendre ce que je veux, enfin des bribes, quand je peux sans qu’elles ne s’en aperçoivent, Lahomma l3mach wala Blach non ?
Ma technique s’appelle l’affection excessive, je vous en livre les principaux règles à suivre, et je vous garantie que ça marche à tous les coups, vous pouvez y aller, primo je me suis transformé en entraineur d’équipe de basket féminine, alors lorsque je m’entraîne avec elles, je les laisse prendre la balle et je viens me coller derrière elles en faisant mine de leur enlever la balle, et imaginez ce qu’elles font, elles me donnent des coups de cul, oui du jamais vu. Ou bien qu’est ce que je fais, je les allume pour qu’elles se disputent, et puis je les sépare en leur tripotant les nichons ou bien les collant sur mon corps, pal mal non ? Secundo lors des matchs, lorsque j’effectue un changement, je prends le soin d’expliquer à la joueuse qui entre en jeu le schéma tactique qu’elle devra suivre, et du coup j’en profite pour la prendre en câlin ou plutôt passer mon bras autour de son cou, en faisant mine de lui expliquer le truc, et lorsqu’elle part pour jouer, je lui file un petit coup sur les fesses, mais ça ce n’est que pour l’encourager, ça me laisse comme même de très beaux souvenir quand je suis dans ma salle de bain. Pour conclure, je vais adresser une prière au bon Dieu en éspérant compatie et et compassion de votre part:
O mon Dieu, faites que cette situation change !! Amen.
PS1 : A toutes mes amies et mes joueuses de basket, ce que je viens de dire n’a rien de méchant, une sex party de temps en temps ça fait du bien comme même.
PS2 : Si par hasard une fille(ou femme ça fera plus musclé) est intéressé par mon projet de catch nu, veuillez vous identifier, vous trouverez ci-joint mon adresse email, et je vous filerai même mon numéro, le local est près et je suis chaud pour commencer les entraînements.
PS3 : pour la vraie H, tu sais très bien que je t’aime, et t’as bien vu que j’ai totalement changé le scénario pour la circonstance, alors ma teddich 3lia. Mais pour les appels, si tu m’appelles à une heure ci-tardive, je te promets que ça va pas te plaire.

dimanche 28 septembre 2008

Farid crie au complot


Depuis quelques temps, les rues et ruelles du quartier de Farid sont chamboulées et en plein travaux, et pour cause, la réasphaltation de ces dernières, et passage de goudron normal au goudron à nylon, et oui, bien que ce soit un quartier périphérique de Meknès, quartier démuni, et marginalisé, Farid n’aura rien à envier aux centrevillistes, maintenant sa route est revêtue du « NILOU ». Inutile de vous dire que l’état de la route est plus que lamentable, et que entre chaque deux trous, il y a un troisième, je me dis même qu’après la fin de ces travaux est ce que les habitants ne vont pas réclamer la restitution de la route dans l’état où elle était, parce qu’entre nous on a éduqué notre foie sur cette route (rebbina 3liha lkebda), bon on ferme cette parenthèse ça réveille chez moi de vieux souvenirs et complexes, alors taisez vous et merci. Ceci est bien la partie gaie de l’histoire, je vous livre donc ce qui est caché derrière les rideaux. Avant-hier matin alors, je passais devant le commissariat, au fait je sortais du commissariat.
Précision.

J’arrête tout de suite les quelques érudits et rancuniers d’entre vous qui se frottent les mains à l’idée que j’ai dû passer la nuit au commissariat, et je leur dis qu’ils sont entrain de se fourrer le doigt dans l’œil, j’étais dans le commissariat pour déclarer la perte de ma carte d’identité nationale, ça c’est une autre histoire que je vous raconterai plus tard. Bon pour ces gens à la mauvaise foi je leur dis laissez moi tranquilles, et portez des lunettes de soleil, car sinon votre mauvais œil finira par m’achever. Fin de la précision, qu’on en finisse une fois pour toute.
Bon je disais que je sortais du commissariat, et là je suis tombé sur un grand panneau où il était marqué le titre du projet, le Bureau d’Etudes, la société qui l’exécute, ainsi que les 8 mois que dureront les travaux et le montant de ce projet qui s’élève à 17 867 445,40 Dirhams. Au vu de ces information, j’ai été chagriné à cause de la durée un peu longue du projet, non par crainte pour ma nouvelle BMW, vous savez le degré du militantisme pro green peace de Farid le pousse à ne pas acheter de bagnole, Farid en grand écolo opte pour le bus numéro 11. Et ben je disais que la durée m’a semblé trop longue, car j’inquiète pour des sandales GUCCI que je viens d’acheter à 150 balles (si, si je ne vous raconte pas d’histoires, 150 DH, elles sont volées) ainsi que des chaussures que ma tante m’a apportées de France. Donc ma conscience me nargue toujours, et je pense sérieusement à déménager temporairement, jusqu’à ce que ces satanés travaux soient finis, mais le fait que je sois super fauché calme un peu mes ardeurs, et me pousse à supporter ce contre temps, quitte à pouvoir me vanter d’avoir le nylon comme asphalte dans ma rue.
Je disais que la durée ne m’a pas plu, mais la chose qui m’a marqué et intrigué le plus, c’est bien le budget du projet, 17 867 445,40 Dh. Wow l’incroyable précision du montant annoncé me pousse à réfléchir deux fois avant de passer sur ce point. Les cinq derniers dirhams quarante, voilà ce qui intéresse Farid. Que va-t-on faire avec, les cinq dirhams pourraient servir à payer le gardien de voiture de la copine de l’ingénieur pilote du chantier qui lui rend visite ou bien à payer le café du chauffeur du bulldozer…bref, on peut l’expliquer, mais pour les 40 centimes, qu’est qu’on va dire, j’ai tant cherché une explication plausible mais en vain, au moins si c’était 50 centimes j’aurai dit que c’est pour un timbre, chose impossible car c’est un projet de l’Etat, ou bien ledit chauffeur avait exigé un café au lait au lieu d’un café noir qui sait, mais rien ne rassasie ma curiosité, par voie de conséquence, j’abdique, je donne ma langue au chat. Mais je me demande : Pourquoi cette précision diabolique ? Parce que, comme l’a expliqué Roland Barthes, “tout ce qui est précis est réputé réel”. Du coup, on est devenu précis, mais sommes nous réaliste ? Est ce pour nous dire que ce qui sera dépensé est bien précisément le budget réel du projet, rien ne sera dérobé ni passé dans une quelconque poche, ni compte en suisse ? Et ben soit, je vais les croire sur parole, mais tout en ayant au fin fond de ma conscience quelque chose qui me dit que ceci n’est pas réel, car si on était vraiment réalistes on n’aurait osé défier la Corée du sud et Dubaï pour abriter l’expo 2012, et avant eux la France ou bien l’Afrique du sud pour la coupe du monde, tout comme lorsqu’on a voulu gagner la CAN 2008 alors que notre équipe ne valait pas le quart du poids des autres équipes nationales et que notre sélectionneur avait emmené avec lui une équipe de Chikhate jusqu’au Ghana. Alors moi, j’aimerais bien croire qu’on est devenus réalistes, notamment grâce aux baffes qu’on a prises à coup de candidatures avortées ou bien refusées, mais lorsqu’on continue à affirmer avec aplomb que le Maroc est le plus beau pays du monde, ou bien de croire dur comme fer qu’on recevra 10 millions de touristes en 2010, c'est-à-dire dans 14 mois, là je me résous à croire que ma première théorie est correcte, vous la connaissez, la classique qui stipule que nos dirigeants ne font que nous duper, et nous entre temps on continue à nous prendre nous-mêmes pour des dupes. Car et comme vous le savez tous, notre silence est une preuve irréfutable de notre consentement ou bien qu’on est vraiment des cons qui voient leur argent s’envoler devant eux et qu’on continue à dire que l’année est bonne( wa ttouma goulou l3am zine).
Notre situation est bien plus qu’insupportable, et le changement est dû. Il viendra pas d’un seul coup me diriez vous, mais si c’est vraiment le cas on doit pas l’attendre comme si l’on attendait le coucher du soleil dans une belle journée du ramadan, commençons nous-mêmes et dès maintenant, car si l’hémorragie continue, il n’y aura plus de sang dans le corps et je vous laisse imaginer la suite.