samedi 28 mars 2009

"Have you ever been hated or discriminated against... I have" Eminem


Avant mon anniversaire, ça avait fait plusieurs semaines que je n’avais plus rien écrit. Au début je me disais que c’était un manque d’inspiration qui m’en empêchait, mais petit à petit je me suis rendu compte que c’était quelque chose de plus profond, de plus dangereux qui faisait que mon mode de pensée était coincé entre deux trois sujets stériles qu’il est inutile de discuter ou débattre, mais que j’ai jugé plutôt opportun d’en étaler les principaux points.
J’aimerais parler de la connerie marocaine, de notre projet national autour duquel on est tous réunis, là où l’on va tous en y emmenant notre pays.
Je me suis penché sur la question et j’ai tant réfléchi mais je n’ai rien trouvé, rien trouvé comme point commun entre tous les marocains, à part le fait qu’on vit « tous »(finalement pas tous tous) on vit donc dans la misère et la pauvreté.
La misère étant bien évidemment une misère financière et économique cela va sans dire, mais la pauvreté dont je parle, est une pauvreté de pensée, de logique et de bon sens, un manque profond d’imagination, de repères et de concepts.
Il est vrai qu’on est entrain de développer notre pays, il est vrai que l’on est entrain d’aller de l’avant, oui je le concède, mais dans quels sens, dans quels domaines, sport, tourisme, économie… mon cul !!! Jetez un coup d’œil à l’éducation, à la santé, au développement humain… on est classés dans le bas du tableau, bien derrière des pays comme le Rwanda ou la Tanzanie.
Vous me diriez que l’INDH est là pour remédier justement à tout ceci, je vous répondrai que c’est une excellente initiative, mais que c’est trop tard, c’est un peu comme si une « bayra » décide à 40 ans de chercher un mari. De plus construire un terrain de foot, bach les chômeurs ygardou fih lwaqt, n’est pas vraiment la meilleure des solutions.
On a passé 50 ans après notre indépendance à attendre la pluie et à exécuter des restructurations et des réformes sans fins, et surtout sans résultats. Loin de là, actuellement notre système administratif est pourri, le système judicaire est corrompu et les forces de l’ordre sont noyées dans les rouages de la mafia des narcotiques ainsi que dans les eaux troubles de l’argent sale, et chaque deux trois mois on nous sort un nouveau scandale dans lequel des dizaines de hauts cadres et responsables sont interpelés. A chaque fois on se dit que le système est totalement épuré et que désormais ça va changer, mais rien ne bouge, tout reste absolument comme avant, et quelques semaines après, rebelote, un nouveau scandale éclate…
Résultat de tout ça, on n’avance vraiment pas, non pas du tout, la situation ne fait qu’empirer.
Comment remédier à tout cela ? à mon avis la solution n’est pas dans le développement économique, mais dans le développement de nos ressources humaines.
On n’arrête pas de flagorner notre potentiel humain marocain hors commun et hors normes, alors profitons en.
Comment ça ?!! je vous dirai que je n’en ai pas la moindre idée, car voyez vous, si ça ne tenait qu’à moi, ça aurait été facile. Mais le Maroc est tellement splitté, tellement diversifié que l’on pourrait jamais mettre tout le monde d’accord, et parce qu’aussi(et ça vous le saviez tous) nous les marocains, chacun n’en fait qu’à sa gueule, et se fout royalement de ce qui peut arriver aux autres « tfoutni ana w fine ma bat tji lehla yegleb ».
Et oui on n’est qu’une bande d’égoïstes qui doit changer sa mentalité, car ce qui nous manque donc n’est pas le pouvoir de changer, ni même la volonté , car je suis persuadé que tous seuls on n’y arrivera pas sauf si on y était forcés vu notre nature carvienne (kamouniene, ila ma t7ekkinach man3tiwch ri7a), donc seul Dieu pourra nous guider.
Ce qui nous faut donc à nous tous c’est une prière, donc faisons une prière destinée à nous donner de la force pour pouvoir affronter cette situation que nous refusons, car voyez vous le pouvoir d’une prière vient de sa profonde perspicacité quant à l’âme humaine, parce que avouons-le tant d’entre nous s’enragent contre les cartes que la vie leur a distribuées, parce que tant d’entre nous ont lâchement peur de défendre la justice et parce que tant d’entre nous cèdent au désespoir lorsqu’ils sont confrontés à un choix impossible.
Mais comme vous le savez, Dieu nous écoute et répond à toutes nos prières, parfois la réponse est NON, alors préparons nous au pire.

« PUISSE DIEU AVOIR PITIE DE NOUS ET DE NOTRE PAYS !!!»

PS : vous vous demandez pourquoi est ce que je vous tout ceci, pourquoi est ce que mes idées sont exposées en vrac comme ça, quelle est la relation avec mon absence et que c’est quoi tout ce charabia…, la réponse est simple :
Primo, j’avais trop de choses à dire et je ne voulais pas être trop long(ce qui explique dkhoul w lkhrouj flhdra)
Secundo et c’est l’essentiel, j’ai été victime de notre administration marocaine, et plus précisément celle de ma chère école qui a refusé de me donner ce dont j’avais pleinement le droit(je vous en parlerai plus tard, 7ta nekhrej men dar l3ib bla 3ib), ce qui fait que je me suis dit que tant que c’est de ce genre de personnes qu’on dépend, on n’avancera jamais.
Mettons donc une deuxième prière rien que pour leurs gueules à ceux là(hezzou ydikoum m3aya) : « ALLAHOMMA LA TOU’AKHIDNA BIMA FA3ALA SOUFAHA’OU MINNA YA RABBANA!!! »


Amen

vendredi 20 mars 2009

اذا كان السعد يتنجر من عود انجر ستين عود من غير عودي و اذا كان منك يا مسعود يا سكام السعود سكم لي سعدي


Nuit du samedi au dimanche 21 Mars 2009, Il est minuit tapante. Mon téléphone sonne, c’est un numéro bizarre +1514… , je n’avais jamais vu quelque chose de pareil, c’est le canada je présume, Ô mon Dieu, faites que ce ne soit pas elle, faites que ce ne soit pas H. Je décroche :
Farid : « Allo ».
Inconnue : « Allo, Farid c’est moi !!! ».
Farid bulles : « Et voilà ce que je craignais ».
H : « Tu ne me reconnais pas ou quoi ?!!!».
Farid : « Allah yaoueddi, c’est ma « Chkilita » à moi ».
H : « Oui mon cher, c’est moi ».
Farid : « Alors qu’est ce que tu deviens ?».
H : « ça va, je vais bien hamdoullah, et toi ? ».
Farid : « Pas terrible hamdoullah ».
H : « Joyeux anniversaire mon cher, que cette année soit mille fois meilleure que toutes les autres, gage d’un avenir prospère, plein de bonheur, de bonne santé et surtout d’amour ».
A l’ouïe de ce dernier mot, 6 ans de beaux souvenirs se sont défilés devant mes yeux, je me suis rappelé le temps où je fût heureux, où je fût en osmose avec moi-même, le temps où tout était si beau que le sourire ne quittait jamais mon visage.
H : « Farid, t’es là ? ».
Farid : « Oui H bien sûr, merci beaucoup a lalla, à toi aussi je te souhaite une vie comblée de bonheur ».
H : « Le bonheur… !!!? Il fût un temps où j’étais heureuse, c’était lorsqu’on était ensemble, à chaque fois que tu me prenais dans tes bras, et à chaque fois que tu m’embrassais…».
Elle explosa en sanglots tout en continuant de parler, et j’ai décidé de la laisser vider son cœur… 3 minutes après !!! elle me donne l’occasion de parler.
Farid : « Ecoute H, on a déjà parlé de ça à maintes reprises, et on a tourné et retourné la situation sans trouver d’issue convenable, alors ça ne vaut vraiment pas la peine de continuer dans un projet qui ne va de toute façon pas aboutir, surtout lorsqu’on est sûr que si on continue et qu’on soit obligés de se séparer après, les blessures auront du mal à cicatriser».
H : « Et tu crois que c’est facile maintenant, autant pour toi que pour moi ? Et pourquoi est ce qu’il ne peut pas aboutir, pourquoi baisser les bras ? rejoins moi ici et tous nos problèmes disparaîtront d’un coup».
Farid : « Ecoute moi H, on a pris une sage décision, en faisant ce qu’il y a de mieux, peut-être pas pour nous deux mais pour nos familles si, et je n’ai pas pris une décision unilatérale à ce que je sache, on s’est quitté d’un commun accord non ?!!».
H : «Si, mais tu étais plus d’accord que moi !!! ».
Farid : « oui je le nie pas, mais avoue que j’avais raison …».
L’appel a duré plus de 25 minutes et pendant toute la conversation je ne faisais que la modérer et la calmer en espérant qu’elle reviendrait à la raison.
Mais au moment où elle a raccroché, j’ai senti tout le poids de ses mots qui pesait sur ma conscience, j’ai pu sentir pour la première fois combien elle me manquait, combien ses mains ci-douces, son beau visage et ses yeux noirs me manquaient, combien aussi son sourire, son humour et ses prises de nerfs me manquaient, bref combien ma vie avec elle à mes cotés me manquait. Moi aussi j’ai pleuré, pleuré sur mon sort, sur mon bonheur qui disparaît à chaque fois que je commence à croire que je peux y avoir le droit.
Et voilà, une année de plus vient de s’écouler, et le bilan est toujours aussi négatif.
Ma démarche est sans raison, ma vie n’a pas de sens et tout ce que je fais n’a plus de goût. J’ai beau essayé de trouver une solution à tout ça mais en vain, rien de marche, rien ne tient, rien ne dure, tout tombe à l’eau, espérons seulement qu’à partir de cette année là, notamment avec ce qui se passe ainsi qu’après obtention de mon diplôme et début de ma vie professionnelle quelques mois de là, espérons que je puisse retrouver un nouveau souffle pour continuer, un nouvel objectif à atteindre et une nouvelle finalité à ma vie, qui fera peut être que mes jours soient ne serait-ce qu’un tout petit peu moins sombres qu’il ne le sont actuellement. Amen.